J'ai besoin d'un retour aux sources.
Perdu dans mon être autant que dans ma création, j'ai besoin de reconnaître ce qui me fait créer. Le problème est que j'ai changé depuis ma dernière période de créativité. Avant ma misanthropie menait mes mots. Je suis toujours un peu atrabilaire, mais ce n'est plus mon unique point de concentration. Ma fausse estime personnelle a disparu. Je ne suis plus le jeune dépressif que j'étais, j'ai toujours des moments noirs, mais ils ne font plus partie de mon quotidien. J'ai fui durant les deux dernières années. J'ai fui ma créativité dans mon travail et dans mes relations. J'ai été jusqu'à oublier à un certain moment que je savais écrire, que j'avais besoin de le faire. J'ai subi un arrêt de travail forcé il y a peu de temps et ma copine m’a fait remarquer que je ne foutais rien de ma vie... et elle avait raison. Moi qui avant haïssais travailler parce que ça m'enlevait du temps de création, me portais à envier un retour au travail. J'ai besoin de remettre sur pied une raison de créer. Certes depuis que nous avons eu cette conversation, j'ai recommencé à plancher. J'ai quelques idées en tête que je devrais commencer à planifier d'ici peu et j'ai un projet de court métrage avec mon meilleur ami qui a toujours été mon partenaire de création privilégié depuis ma jeunesse. Mais ces idées bien que très palpable manque quelque chose, manque une raison d'être peut-être... un fond.
Je ne crois pas plus en l'espèce humaine qu'avant... ne vous inquiétez pas à ce propos...
Mais l'âge possiblement, fait que je fantasme sur un changement d'alignement, sur une révolution de la pensée peut-être ou plus simplement sur une génération un peu plus consciente de ce qu'elle fait et des enjeux qui sont en cours.
La simplicité de la pensée présente me fait peur. Cette peur je sais qu'elle est rattachée à un certain espoir caché que ça change. Je ne peux continuer à me mentir en affirmant que je vais laisser le bateau coulé. Si c’était le cas, je n'aurais pas de raison d'écrire. Je ne crois pas nécessairement que j'ai une mission. Je trouve cette idée d'un snobisme stupéfiant. Je comprends d'où elle part, mais je ne l'endosse pas.
Donc, je procrastine un peu. Je tente de remettre ma pensée sur pied. Je ne serai pas aussi productif que je pourrais l'être, au début du moins. Je vais m'en tenir à quelques billets par semaine et l'on verra où ça ira.